Plus le corps est fatigué, plus le risque de chute est important À l’issue de l’échauffement collectif, les participants et participantes n’en ont pas encore fini avec la prévention: une mesure de l’effort physique permet notamment d’attirer leur attention sur les contraintes physiques importantes liées aux sports de neige. En effet, les forces exercées sur les membres et les articulations peuvent représenter plus du double du poids du corps. Grâce au port d’un sac à dos lesté, le groupe peut par exemple ressentir concrètement la charge moyenne exercée sur le corps. Cette expérience a beaucoup impressionné Daniel Neiger, un électricien d’exploitation ayant grandi à Meiringen, grand habitué de la station: «Je connais relativement bien mon corps, mais j’ai été fasciné de voir à quel point les forces exercées sont importantes.» La prévention durant les loisirs relève souvent d’un libre choix Le «test de la position de descente» suscite lui aussi un vif intérêt: il consiste à garder les jambes fléchies aussi longtemps que Wendy Holdener lors des derniers Jeux olympiques. Pour Paolo Beretta, gestionnaire sécurité et environnement, cela se complique après un peu plus d’une minute. «Je fais régulièrement du ski de fond, mais là, c’est un tout autre niveau.» L’objectif de ce test est de montrer que plus on s’expose à des contraintes importantes lors de la pratique du ski et du snowboard, plus on doit être en forme. «Une bonne condition physique permet de réduire fortement le risque de chute et de blessure», souligne Samuli Aegerter, qui se réjouit de l’implication dont fait preuve le groupe de Transitgas: «Contrairement à la sécurité au travail, la prévention durant les loisirs relève souvent d’un libre choix. Il est donc d’autant plus important de motiver chaque membre à faire attention à cet aspect.» Il est convaincu que nul ne connaît mieux son corps et ses capacités que soi-même. «La mission de la Suva consiste à inciter les participants et participantes à mieux évaluer le risque auquel ils s’exposent», précise-t-il. Cela semble en tout cas avoir fonctionné avec le personnel de Transitgas: «Tout était vraiment super», confirme Rachel Ott. «La plupart des absences recensées ces dernières années sont dues à des accidents de ski.» Rachel Ott, cheffe des RH et de la communication, Transitgas SA Les contraintes physiques sont plus importantes lorsque l’on doit freiner après avoir pris de la vitesse et que l’on effectue des virages serrés. 10 Suva benefit 4/2023
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