Benefit 04/2024

4/2024 Qu’est-ce qui motive les pros de la sécurité à donner le maximum? Rôles, défis, sources d’énergie... Un entretien exclusif À la fois soutiens et enquiquineurs Accidents durant les loisirs La prévention des ANP s’avère payante Boules de neige... et accidents Davantage de coupures et de brûlures pendant les fêtes

«Quand j’ai appris que Schindler allait construire un ascenseur à la Rehaklinik Bellikon, j’ai voulu absolument en être: après tout, c’est là-bas que j’ai retrouvé mon autonomie il y a quinze ans.» Simon Boog, 32 ans

PHOTO: SAMUEL TRÜMPY «Quand j’ai appris que Schindler allait construire un ascenseur à la Rehaklinik Bellikon, j’ai voulu absolument en être: après tout, c’est là-bas que j’ai retrouvé mon autonomie il y a quinze ans. J’ai finalement pu planifier et installer le nouvel ascenseur en tant que chef de projet en 2023. C’était pour moi une sorte de retour aux racines: je n’ai que des bons souvenirs de cet endroit. La seule exception a été mon premier jour, l’horreur à l’état pur. Après un accident de ski avec un grave traumatisme cranio-cérébral et presque six semaines dans le coma, je n’avais plus que la peau sur les os. J’arrivais à peine à parler, je ne pouvais pas manger seul ni faire un pas. Juste après mon transfert, une médecin m’a dit qu’elle estimait que je devrais rester six à huit mois: mon monde s’est alors écroulé. Mais je voulais participer à la traditionnelle procession de l’Ascension à Beromünster sur tout le parcours de 18 km deux mois après et prouver à tout le monde que je me rétablirais en un rien de temps. J’ai donc redoublé d’efforts en faisant des pompes et en m’entraînant à la course dans les escaliers durant mon temps libre. Ma volonté de fer a été capitale, mais ce sont ma famille et mes amis qui m’ont certainement le plus galvanisé: à Bellikon, il n’y a que deux soirs où je n’ai pas eu pas de visite! J’ai terminé les 18 km sans gros problème, et j’en suis encore fier aujourd’hui.» Simon Boog, 32 ans Un retour aux racines Sur le terrain Après un accident, la Suva offre un accompagnement et un soutien dans le cadre de la réadaptation. Plus d’informations à ce sujet: suva.ch/reinsertion Réinsertion

Marquer un temps d’arrêt pour réfléchir et échanger Alors que Noël approche, beaucoup d’entre nous cherchent à s’aménager des moments de calme pour réfléchir – souvent en vain, car nos vies vont à cent à l’heure. Lorsque l’on est préposé à la sécurité, c’est la même chose au travail: rares sont les instants où l’on peut se poser des questions fondamentales sur son rôle précis ou sa valeur ajoutée pour l’entreprise. Nous avons donc donné à trois pros de la sécurité le temps de s’entretenir sur le sujet. Leurs déclarations parfois surprenantes sont à lire dans notre article principal à la page 6. «Les loisirs sont une affaire privée, c’est pour cela que nous ne faisons pas de prévention des accidents non professionnels», entend-on dans bien des entreprises. Pourtant, lutter contre ces accidents à l’aide d’un concept structuré en vaut la peine. Karim Sandig, de Coop, nous en explique les avantages à la page 12. Notre magazine n’a pas vocation à vous effrayer, mais à vous informer des dangers d’actualité, par exemple en rapport avec Noël et la Saint-Sylvestre (page 11), le choix des échelles (page 15) ou le froid, les sols glissants et le verglas (ci-contre et page 5). La rédaction vous souhaite de belles fêtes en toute sécurité, des moments pour marquer une pause et une heureuse nouvelle année. Stefan Joss, rédacteur en chef Impressum 1 Vérifier la météo: renseignez-vous sur les conditions météorologiques avant de sortir de chez vous pour mieux vous préparer au verglas et à la neige. 2 Porter des chaussures adaptées: optez pour des chaussures antidérapantes à semelles crantées. Dans des conditions extrêmes, ajouter des crampons améliore la stabilité. 3 Prévoir du temps: réservez-­ vous suffisamment de temps pour vous rendre au travail ou vaquer à vos occupations. Le stress et la précipitation renforcent le risque de glissade et de chute. 4 Choisir un moyen de locomotion sûr: en cas de météo hivernale, troquez le vélo contre les transports publics ou la marche à pied. 5 Garder la forme: une activité physique régulière renforce la musculature et améliore l’équilibre. Un hiver sans chutes Conseils de saison Abonnez-vous à «benefit»: suva.ch/benefit-f suva.ch/chutes-hiver Éditeur: Suva, case postale, 6002 Lucerne suva.ch; benefit@suva.ch Conception, mise en page et illustrations: tnt-graphics AG Rédaction: Amire Berisha, Deborah Burri, Alois Felber, Nadia Gendre, Silke Landtwing Traductions: team services linguistiques de la Suva Photographie: Sébastien Agnetti, Erwin Auf der Maur, Dominic Steinmann, Samuel Trümpy Commandes: suva.ch/benefit-f Changements d’adresse: Suva, service clientèle, case postale, 6002 Lucerne, 058 41112 12, service.clientele@suva.ch Magazine imprimé en Suisse avec un bilan neutre en CO ² : myclimate.org Suva benefit 4/2024 3

Changement pour l’encaissement à compter du 1er janvier 2025 Poursuite par voie de faillite Bureau de médiation Des solutions justes pour toutes les personnes assurées S’échauffer avec Wendy Dévalez les pistes en toute sécurité avec «Slope Track» Le 1er janvier 2025, la loi fédérale révisée sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP) entrera en vigueur. Ces nouvelles dispositions prévoient l’introduction d’une poursuite par voie de faillite en l’absence de paiement de factures de primes de la Suva malgré des rappels. La Suva est tenue de mettre en œuvre ces adaptations. Conséquences de l’ouverture d’une faillite ordonnée judiciairement: • fermeture de l’entreprise, radiation du registre du commerce; • possibilité pour le public d’avoir accès à la procédure, même après la radiation de l’entreprise; • responsabilité potentielle sur la fortune personnelle. Il importe à la Suva de trouver une solution équitable. Elle propose donc un paiement échelonné trimestriel ou semestriel à des conditions attractives. N’hésitez pas à contacter votre agence Suva si vous avez des questions sur l’encaissement ou vos modalités de paiement. En savoir plus sur l’encaissement: suva.ch/encaissement Le bureau de médiation intervient auprès de toutes les personnes assurées à la Suva qui n’ont pas d’assistance judiciaire. Pour tout désaccord avec une décision de la Suva, il est possible de le saisir: dans près de la moitié des interventions auprès de la Suva, celui-ci parvient à trouver un terrain d’entente. En savoir plus sur le bureau de médiation: suva.ch/bureau-mediation Avec «Slope Track», votre préparation pour la saison des sports d’hiver est optimale. L’appli aide les fans de glisse à améliorer de manière ciblée leur condition physique et leur résistance à l’effort sur les pistes. Ils découvrent les forces qui s’exercent sur leur corps durant la descente, et les exercices d’échauffement de Wendy Holdener leur permettent de se préparer avant de se lancer. L’appli «Slope Track» est un outil précieux pour toutes les personnes qui pratiquent les sports de neige. suva.ch/slopetrack-f Appli pour les pistes 4 Suva benefit 4/2024

Conseils pour les responsables des services de gestion et d’entretien des bâtiments Protégez votre personnel en hiver Vous êtes concierge, vous travaillez dans le facility management ou au service des travaux publics d’une commune ou vous êtes propriétaire d’une maison? Alors il est grand temps de parer «vos» biens immobiliers et les espaces extérieurs pour l’hiver. Vous avez déjà sûrement effectué cette étape. 1 Mettre en place l’organisation: informer votre équipe en amont et mettre à disposition tous les appareils et outils nécessaires en hiver. Une fois l’hiver venu, vous pouvez faire les démarches suivantes. 2 Déblayer la neige et éliminer le verglas: dégager du mieux possible les chemins d’accès pour piétons et véhicules. 3 Fixer des priorités: déblayer surtout les escaliers et les rampes, deux zones particulièrement glissantes en hiver. 4 Signaler et réparer les dégâts causés par le gel et le sel: en cas de fissures et dommages causés par le gel, les surfaces s’abîment souvent plus vite. Prenez donc des mesures immédiates pour prévenir les accidents. Plus de conseils hivernaux pour le service de conciergerie: suva.ch/44088.f ILLUSTRATIONS: TNT-GRAPHICS mySuva Cinq ans d’innovation à votre service Lancé comme projet pilote, mySuva est aujourd’hui utilisé par près de 65 000 entreprises. Rico Keller, co-responsable de son développement, revient sur ce succès et nous dévoile la suite. En repensant aux cinq dernières années, qu’est-ce qui te rend fier? L’impact écologique positif est un vrai point fort: avec la numérisation, nous avons économisé plus de 2,5 millions de pages ces deux dernières années, soit environ 250 arbres préservés. Quels sont les services les plus utilisés? La déclaration de salaires arrive en premier, car mySuva accélère et simplifie son traitement. L’échange numérique de documents est aussi très prisé: mySuva envoie une notification aux utilisateurs et utilisatrices à la réception de nouveaux documents et les redirige directement vers leur contenu. À quelles tendances technologiques la Suva veut-elle répondre? À l’avenir, nous voulons proposer un service 24 heures sur 24 qui permettra aux utilisateurs et utilisatrices d’obtenir des réponses à des demandes d’une certaine complexité hors des heures de bureau. Rico Keller, product manager, Suva suva.ch/mysuva Environ 65000 entreprises assurées sont déjà enregistrées sur mySuva et utilisent ce portail pour collaborer en toute simplicité avec la Suva. Sautez le pas, vous aussi! Suva benefit 4/2024 5

Gitte Björn Head Occupational Safety, Health and Environment Gitte gère les thèmes liés à la sécurité depuis quatorze ans, et depuis 2016 chez SR Technics à Zurich-Aéroport, une entreprise industrielle de maintenance de moteurs d’avions employant près de 1400 personnes en Suisse. Beat Eggimann Responsable de la sécurité au travail et de la protection de la santé Beat travaille depuis 25 ans comme préposé à la sécurité et depuis 2023 chez Volken Group à Viège, une entreprise du bâtiment et génie civil employant 450 à 550 personnes. Natascha Schoch Coordinatrice chimie Laborantine en chimie de formation, Natascha coordonne la sécurité depuis deux ans dans les laboratoires d’IBM Research à Rüschlikon, où travaillent plusieurs centaines de personnes.

Lorsque l’on travaille dans les domaines de la sécurité et de la prévention, on trouve rarement le temps de réfléchir à son propre rôle. Dans cet entretien, nous avons demandé à trois pros de la sécurité ce qui leur plaît dans leurs missions et s’il leur arrive de se décourager. Texte: Stefan Joss; photo: Dominic Steinmann Aujourd’hui, nous évoquerons entre autres vos rôles dans l’entreprise. Vous vous êtes décrits comme interlocuteur, prestataire, Google, assistant, enquiquineur, responsable d’application... Dans lequel êtes-vous le plus à l’aise? Natascha Schoch: Celui d’interlocutrice. Notre rôle fondamental pour les collègues. Beat Eggimann: Moi, je suis Google, car on peut tout me demander et j’ai généralement une réponse. Je me vois aussi comme un prestataire et un responsable d’application. Gitte Björn: Je suis à l’aise partout. Même comme enquiquineuse? Gitte: Même comme enquiquineuse: mon CEO peut le confirmer! Personne n’aime faire la police. Pourquoi? Gitte: La police cherche des coupables. En tant que préposée à la sécurité, pour l’enquête d’accident, on apprend d’emblée Table ronde «Je vis pour la sécurité» Rôles proposés: interlocuteur, conseiller, prestataire, guide parlant dans le vide, amie proche, Google, assistant, combattante, enquiquineur, policier, motivatrice, force de persuasion, responsable d’application, défenseur à chercher des pistes pour prévenir ces événements, pas des coupables. Natascha: Et cela n’a rien à voir avec la police. Personne ne se rend au poste de police pour dire: «J’ai fait une erreur, que me conseillez-vous?» Nous sommes un contact de confiance. Quel rôle endossez-vous quand vous dites STOP? Beat: Celui d’assistant, bien sûr. En disant STOP, j’aide le personnel pour que tout le monde rentre chez soi sain et sauf. Je ne me rends pas sur les chantiers pour hurler. Je demande pourquoi chacun s’y prend de telle manière pour pouvoir comprendre et aider. Gitte: Dire «STOP, descends de l’échelle cassée» permet justement de savoir pourquoi quelqu’un effectue une tâche ainsi. Souvent, le personnel veut bien faire pour l’entreprise, en pensant que plus vite ce sera fait, plus tôt le travail sera achevé. Personne n’arrive le matin en se disant: «Aujourd’hui, j’ai envie de me casser la jambe.» Suva benefit 4/2024 7

«Je veux éviter que d’autres vivent quelque chose d’aussi grave que moi à 18 ans: c’est ma motivation.» Beat Eggimann, Volken Group Vous faudrait-il un autre rôle pour être encore plus efficaces? Natascha: Non. J’ai le privilège de travailler dans une entreprise où la direction donne du poids à notre avis. Notre expertise peut faire avancer la prévention et préserver ainsi la réputation de l’entreprise. De multiples compétences requises Vous avez répertorié les aptitudes requises pour cette fonction: honnêteté, empathie, compétences spécialisées, volonté d’apprendre, ouverture d’esprit, organisation, persévérance, pensée structurée, confiance, exemplarité, écoute. Pourquoi ces choix? Beat: Sans compétences spécialisées, sur un chantier, je ne saurais pas si le personnel fait son travail en sécurité, ni quelles solutions sont envisageables. Natascha: Pour moi, persévérer est capital. Il me serait difficile de retourner au travail si une personne s’était blessée juste parce que j’omettais des consignes de sécurité par complaisance. La volonté d’apprendre aussi a son importance. Mon responsable l’a constatée chez moi et m’a donc attribué ce poste à 21 ans. Sans elle, on n’arrive à rien, car les règles changent tous les ans et, avec les nouvelles machines, de nouveaux dangers apparaissent sans cesse. Gitte: Je travaille au contact de 59 cultures différentes, chacune a ses spécificités. En faisant preuve d’empathie, je vois ce qui préoccupe les gens. Si j’ébruite quelque chose que l’on m’a dit personnellement, le lien de confiance est rompu et plus personne ne vient vers moi. Existe-t-il en Suisse une personne capable de réunir toutes ces compétences? Gitte: On possède déjà beaucoup d’entre elles, et certaines s’apprennent. Pour exercer cette tâche, l’empathie est une qualité. Mais, personne ne la développe d’un coup après un cours de la Suva à Lucerne! Natascha: La sécurité au travail n’est pas un domaine très prisé. Les préposés ont souvent une expérience personnelle des accidents et s’engagent de ce fait pour la sécurité. On a donc déjà bel et bien certaines de ces qualités. Des ombres au tableau... Vous êtes-vous déjà dit «j’en ai assez, je plaque tout»? Gitte: Cela m’arrive. Beat: Quand je somme un ouvrier de mettre son casque et que je le retrouve cinq minutes après avec la tête découverte, c’est vraiment très pénible. Quelles sont vos stratégies pour ne pas baisser les bras? Beat: Tout d’abord, la sécurité est ma passion: je vis pour cela et il m’en faudrait plus pour laisser tomber. Plusieurs fois par an, je prends aussi une semaine de vacances pour me vider la tête avec ma deuxième passion: la plongée. Gitte: C’est pratique, sous l’eau personne ne nous sollicite en permanence. Beat: Exactement! À mon retour, j’affronte mieux ces situations. Dans mon exemple du casque retiré, il y a d’abord eu une séance avec l’ouvrier, le chef de diviL’heure est à la concentration. Trois spécialistes, une même tâche: gérer la sécurité au travail et la protection de la santé dans leur entreprise. 8 Suva benefit 4/2024

«D’emblée, on apprend qu’on ne doit pas chercher des coupables, mais des pistes pour prévenir les accidents.» Gitte Björn, SR Technics sion et le service du personnel, puis un avertissement écrit. Je n’aime pas en arriver là, mais cette mesure a permis d’améliorer sensiblement le respect du port du casque obligatoire sur les chantiers. Natascha: Après seulement deux ans en poste, je n’ai pas encore connu autant de difficultés que vous, mais au laboratoire aussi, il arrive que certaines personnes «oublient» leur blouse. Ma stratégie est de penser aux retours positifs, par exemple quand une personne me remercie d’avoir bien veillé sur elle après son accident ou qu’après un audit d’envergure, la direction nous remercie et montre combien elle a apprécié le soutien que nous avons apporté avec notre expertise et nos compétences spécialisées. Gitte: Pour ma part, je décompresse avec mes loisirs. Quand il y a des accidents ou que quelqu’un a des problèmes de santé au travail, cela m’affecte et je me demande si j’ai fait une erreur ou si j’aurais dû en faire plus. Dans ces situations, je partage mes préoccupations avec une personne de confiance et cela m’aide énormément. … et des bons côtés Avez-vous des exemples où votre travail apporte une valeur ajoutée? Natascha: À mes débuts chez IBM, beaucoup de personnes posaient leurs questions sur la sécurité uniquement à mes collègues masculins. J’étais la nouvelle et la plus jeune, j’avais peu d’expérience et je venais d’arriver dans le monde de la recherche, dominé par les hommes. Depuis, j’ai remarqué que j’étais devenue l’interlocutrice des femmes dans l’entreprise, et j’en suis très fière. Beat: Je le vois à la gratitude. En ce moment, nous sommes sur un chantier avec une exposition prolongée au bruit. J’ai vite obtenu l’accord de la direction pour distribuer des protecteurs d’ouïe sur mesure à chaque personne. Tout le monde m’a remercié du fond du cœur et cela m’a touché. Gitte: Je le remarque quand on vient me voir pour rechercher des solutions ensemble avant d’en arriver à un incident. Et, bien sûr, cela se voit à la baisse du nombre d’accidents et d’absences! Complétez cette phrase: «On n’aura plus besoin de moi quand...» Natascha: … plus personne ne travaillera. Gitte: … tout le monde pensera comme nous. Beat: Je ne crois pas que cela arrivera un jour! Souhaitez-vous un perfectionnement en sécurité au travail et protection de la santé? La Suva vous propose trois niveaux: assistant, spécialiste et expert. suva.ch/stps Formations STPS Suva benefit 4/2024 9

Sources d’énergie Où puisez-vous votre force? Gitte: De toute évidence, dans le dialogue. Il me suffit de faire un tour dans l’entreprise et de rechercher le contact, quelqu’un finit toujours par me voir et me remercier de quelque chose. Il m’est déjà arrivé de me demander si c’était vraiment moi qui avais rendu ce service car je ne m’en étais pas du tout rendu compte. Natascha: C’est peut-être une question de génération, je ne sais pas. En tout cas, depuis que j’ai fini mon apprentissage, j’ai pris la résolution de ne jamais travailler dans une entreprise où je ne suis pas épanouie. Je ne parle pas de sauter de joie en allant au travail, mais je ne reste quelque part que si je m’y sens globalement satisfaite, et c’est le cas à mon poste actuel. Et lorsque ça ne va pas malgré tout, qu’est-ce qui t’aide? Natascha: Les mauvais jours, je vais dans un parc le midi et je me concentre sur ce qui me rend heureuse en tant que personne. Je respire, je prends du recul et je reviens. Beat: Quand j’avais 18 ans, j’ai été impliqué dans un accident mortel qui a conduit à une accusation pour homicide par négligence. Par chance, le tribunal a confirmé que j’étais innocent dans ce drame, mais j’ai tiré une leçon de cette expérience: je veux éviter que d’autres vivent la même chose. Depuis, c’est ma motivation. Natascha: Surtout quand on aurait pu éviter le pire. Dans la vie, beaucoup de situations sont irrémédiables, mais il y en a tout autant sur lesquelles on peut agir. Beat: Et il y a tant de choses qu’on peut faire, tant de possibilités différentes pour protéger les autres. Utilisez-vous ces histoires bouleversantes dans votre communication pour l’entreprise? Natascha: Avec circonspection, car il ne faut pas semer la panique. Quand la peur s’installe, il y a encore plus d’accidents. Gitte: Je suis d’accord, mais de temps à autre, je m’appuie sur ces histoires, par exemple en demandant: «Tu veux vraiment aller sonner chez quelqu’un pour lui annoncer que son ou sa partenaire ne rentrera plus du travail?» «Mon partenaire sourit dès que j’aperçois un défibrillateur et que je vérifie tout de suite la date pour voir s’il est encore en état.» Natascha Schoch, IBM Research Dans son entreprise, Natascha Schoch se sent comme un poisson dans l’eau et voit que son engagement a du sens. Beat: Pour moi, ce n’est pas quelque chose qui sème la panique, mais qui prouve que je me soucie de quelqu’un, en montrant que je ne veux pas qu’il lui arrive la même chose. Natascha: Quelque part, je trouve que notre profession porte un regard un peu différent sur le monde. Mon partenaire sourit quand j’aperçois un défibrillateur et que je vérifie tout de suite la date pour voir s’il est encore en état quand nous sortons à Zurich ou que je me fâche quand je trouve un extincteur mal placé en vacances. Un dernier souhait C’est bientôt Noël. Quel serait votre souhait pour la sécurité dans votre entreprise? Natascha: Parfois, les exigences strictes concernant les rapports sont difficiles à tenir, donc je serais contente que nous puissions de temps en temps nous consacrer davantage à nos tâches principales et à la sécurité plutôt qu’aux administrations internationales. Beat: Je voudrais bien disposer d’un budget qui me permette d’appliquer certaines mesures encore plus vite. Gitte: Je souhaite que le personnel fasse plus attention à sa santé. Dans la deuxième partie de l’entretien, découvrez des conseils de communication avec le personnel, les cadres et la direction: suva.ch/table-ronde Table ronde, partie 2 10 Suva benefit 4/2024

Fêtes: attention danger ILLUSTRATION: TNT-GRAPHICS *SOURCE: CENTRE D’INFORMATION POUR LA PRÉVENTION DES INCENDIES Installation du sapin de Noël, préparation des repas de fête, allumage des feux d’artifice... Pendant les fêtes, le nombre de coupures et de brûlures grimpe en flèche. suva.ch/fetes Noël et Saint-Sylvestre Les coupures au couteau sont 60% plus fréquentes la veille de Noël que les autres jours de décembre, et environ 30% plus fréquentes lors de la Saint-Sylvestre. En décembre, la Suisse enregistre chaque semaine plus de 60 incendies provoqués par des bougies, soit six fois plus d’incendies qu’en novembre.* La température d’allumage d’un cierge magique dépasse les 400 °C. 400 ° Gare aux incendies Chaque année, plus de 200 personnes se blessent avec des pièces d’artifice, dont environ 30 % à la Saint-Sylvestre. 200 personnes En période de l’Avent et à Noël, près de 70% des accidents avec un couteau se déroulent dans la cuisine. Les frais de traitement et les indemnités journalières pour ces coupures s’élèvent en moyenne à 1400 francs par cas. 60 % Suva benefit 4/2024 11

Au travail ou à la maison, les accidents sont source de souffrances, de coûts et d’une lourde charge. Pourtant, bien des entreprises font une croix sur la prévention des accidents non professionnels (ANP) alors qu’elle s’avère payante, comme le démontre cet article. Texte: Stefan Joss; illustration: tnt-graphics Travail de prévention Les loisirs ne sont pas qu’une affaire privée! Kevin s’est blessé au sport ce week-end, il sera absent quelques jours: le lundi, c’est quelque chose que l’on entend souvent dans les entreprises. Le Kevin fictif de notre exemple fait partie d’une majorité, car près de deux tiers des accidents surviennent durant les loisirs. Travail et loisirs, deux univers Comment expliquer ce chiffre? D’une part, la sécurité au travail s’est constamment professionnalisée ces dernières décennies. D’autre part, la situation est différente dans ces deux univers: les loisirs sont souvent plus divers et variés, tandis qu’au travail, beaucoup d’activités se déroulent toujours de la même façon, et des règles et directives contraignantes aident à mieux évaluer les risques. La loi constitue elle aussi une différence majeure: en cas d’accident professionnel (AP), le personnel doit contribuer aux clarifications; en cas d’accident non * NOUVEAUX CAS ENREGISTRÉS EN 2023 (LAA HORS AAC) SOURCE: UNFALLSTATISTIK.CH professionnel (ANP), l’employeur a certes le droit d’en demander la cause, mais aucune réponse détaillée n’est exigée. Coûts élevés pour les entreprises Si notre Kevin est absent toute la semaine, l’assureur-accidents verse plusieurs milliers de francs. Pour l’employeur, l’accident revient au moins deux fois plus cher, car il engendre perte de temps, poursuite du versement du salaire, perturbation de l’activité, stress, baisse du chiffre d’affaires... Et parmi toutes ces statistiques, n’oublions pas que Kevin doit probablement souffrir depuis ce week-end! 3000 cadres Karim Sandig est responsable de la sécurité au travail et de la protection de la santé chez Coop Trading. La taille des groupes cibles dont son équipe de 1000 préposés et préposées à la sécurité et lui-même s’occupent donne le tournis: les magasins Jumbo, Coop City, Christ, Import ParfuOù surviennent les accidents? Combien coûtent les accidents? accidents professionnels accidents non professionnels 32 % 68 % Sur les 893000 nouveaux accidents enregistrés en 2023, environ deux fois plus sont survenus durant les loisirs que pendant le travail.* Les données empiriques varient selon l’entreprise et la branche, mais oscillent entre 600 et 1000 francs par jour d’absence. Le cours «Réduire efficacement les accidents durant les loisirs» s’adresse aux cadres, préposés et préposées à la sécurité et responsables RH soucieux de prévenir les accidents durant les loisirs à l’aide d’un concept de prévention. suva.ch/fur-f 12 Suva benefit 4/2024

idées reçues sur la prévention des ANP des ANP se produisent dans le cadre du sport et de jeux 1. Les loisirs sont une affaire privée C’est vrai, mais les employeurs ont le droit d’aborder des sujets en lien avec ceux-ci. La prévention des ANP passe par la sensibilisation et l’information, pas par l’interdiction de certaines activités ou disciplines sportives. 2. Les ateliers? Une pure perte de temps! Les entreprises investissent pour garantir la sécurité au travail et permettre à tout le monde de rentrer chez soi en bonne santé. Elles peuvent déclarer qu’elles attendent de leur personnel un comportement réfléchi durant les loisirs afin qu’il reprenne le travail en bonne santé. 3. Prévenir les ANP, c’est jeter l’argent par les fenêtres Si, d’après la loi, ce sont les travailleurs qui paient les primes ANP, beaucoup d’employeurs y participent. Ce qui pèse bien plus lourd dans la balance, ce sont les coûts indirects liés aux absences: jours de carence, chamboulements de l’organisation et pertes de productivité ne sont pas assurés. 4. Accrocher une affiche chaque mois fera l’affaire Pour porter ses fruits, le travail de prévention doit être mené de façon structurée à long terme. Il vaut la peine d’élaborer un concept sur mesure pour son entreprise et de s’y plier. 5. La sécurité durant les loisirs ne regarde que les préposés et les RH Les préposés et préposées à la sécurité sont essentiels, mais les cadres le sont tout autant. Ils sont des modèles, des multiplicateurs de la prévention et des messagers. L’engagement clair de la direction est lui aussi crucial, et pas seulement pour approuver un budget. 34 % 5

merie, Interdiscount ou Bodyshop emploient environ 8500 personnes, dont 3000 cadres. Une oreille attentive «Pour moi, il est capital d’être en contact avec ces cadres et de bien les écouter», affirme Karim Sandig. Ce préposé à la sécurité engagé veut être à la pointe, par exemple en formant tous les nouveaux cadres à la sécurité au travail et à la protection de la santé, en évoquant la sécurité pendant 30 à 45 min tous les six mois aux réunions des points de vente et en faisant passer un audit par an à chaque magasin. C’est en étant au contact des cadres qu’il a appris en 2014 qu’un grand nombre d’absences étaient dues à des accidents de ski en hiver, une impression confirmée par l’analyse des chiffres. «En 2015, nous rant les loisirs». Quand on lui demande d’où il tire sa motivation pour la prévention, notre dynamique responsable de l’équipe dédiée à la sécurité répond qu’elle vient d’un événement qui l’a marqué: il y a quelques années, un jeune collaborateur s’est gravement blessé à la main en coupant du bois. «Étant père de trois enfants, je me suis senti concerné et cela m’a conforté dans l’objectif de prévenir les accidents autant que possible, au travail comme durant les loisirs.» avons donc lancé la première campagne ANP dédiée au ski.» Le personnel a pu acheter à très bon prix des lunettes de ski adaptées avec protection UV, et Coop a financé une partie de l’entretien des skis. En 2016, la campagne de rappel s’est axée sur le thème de l’équilibre, avec huit parcours d’embûches de la Suva organisés par le responsable. Un succès quasi immédiat: «Au terme des deux campagnes, le nombre d’ANP a baissé d’environ 10 %». Un chiffre impressionnant, rapporté à près de 8500 personnes! Un concept structuré comme fondement Pour sa prévention des ANP, Karim Sandig s’appuie sur un concept (voir ci-dessus) qu’il a élaboré lors du cours de la Suva «Réduire efficacement les accidents duKarim Sandig, chef du service de sécurité et responsable de la sécurité au travail et de la protection de la santé pour la direction de Coop Trading Comment élaborer un concept structuré de prévention des ANP? 1. Analyse des données Pour des mesures de prévention efficaces, examinez les statistiques des accidents et des jours d’absence dans votre entreprise: vous verrez quels groupes sont les plus touchés. 2. Obtention d’un engagement Présentez les résultats de votre analyse à la direction et demandez-lui de vous charger d’élaborer le concept. Montrez combien les accidents ont coûté à l’entreprise jusque-là. 3. Identification des causes Déterminez dans quelles circonstances la plupart des accidents se produisent. Recherchez aussi les causes: les accidents sont-ils dus à des comportements individuels, des conditions défavorables ou des facteurs personnels lacunaires? 4. Formulation d’objectifs Définissez vos groupes cibles et instaurez des objectifs à leur intention à l’aide de la méthode SMART (Spécifique – Mesurable – Attrayant – Réaliste – Temporellement défini). Définissez les méthodes et paramètres de mesure. 5. Planification de mesures Choisissez des mesures selon vos principaux risques d’accident et objectifs. Les cours magistraux ou les affiches sont peu efficaces. Élaborez vos mesures en privilégiant une approche interactive et ludique. Un changement ne peut s’opérer que suite à une prise de conscience. 6. Dépôt de la demande Résumez les points principaux de l’analyse et de la planification des mesures à l’attention de la direction. Qu’avez-vous constaté? Quelles sont les priorités? Où voulez-vous aller avec quel budget? Quelles économies le concept permettra-t-il de réaliser? 7. Mise en œuvre S’il est approuvé, vous pouvez appliquer le projet de prévention. Observez comment il fait ses preuves dans la pratique et apportez des corrections si nécessaire. 8. Mesure des résultats La fin d’une campagne marque le début de la suivante. Faites le bilan: évaluer les réussites (ou échecs), obstacles, changements de cap ou le rapport coût-bénéfice aide à planifier la suite. 14 Suva benefit 4/2024

Premier choix pour les travaux jusqu’à 2 m de hauteur, l’échelle à plateforme légère est plus sûre et plus stable que les traditionnelles échelles doubles et parfaitement mobile: un investissement payant pour la sécurité au travail. suva.ch/echelle-a-plateforme Échelle à plateforme légère Ça PHOTO: ERWIN AUF DER MAUR L’alternative sûre à l’échelle double L’échelle à plateforme légère offre plus de sécurité que l’échelle double, car elle permet un maintien plus stable, est équipée de marches, d’une main courante des deux côtés, d’une large plateforme de travail et d’un garde-corps allant jusqu’à 1 m de haut. Ces atouts en font le premier choix pour les travaux jusqu’à 2 m de hauteur, et ce, sans mesures de protection contre les chutes supplémentaires. Un investissement payant Investir dans ce type d’échelle en vaut la peine. Grâce à sa construction donnant la priorité à la sécurité et à la stabilité, le nombre d’accidents diminue. Une stratégie rentable: chaque franc investi dans la sécurité au travail finit par en rapporter le double. Domaines d’utilisation de l’échelle à plateforme légère Travaux de coffrage, d’armature ou de bétonnage, installations électriques ou entretien: grâce à son poids plume, cette échelle se prête à diverses utilisations. Elle est parfaitement mobile et rentre dans tous les grands véhicules de livraison. Suva benefit 4/2024 15

Urs Suter améliore la gestion des absences chez Interiman en veillant à la récolte rapide de données de qualité et à la prévention. En pratique Interiman Group Services SA à Renens, actif avec ses douze entreprises spécialisées dans le placement en personnel temporaire et fixe, délègue 30000 employés par an en Suisse. Urs Suter, directeur administratif, a mis en place une gestion des absences centralisée et rigoureuse. Résultats: forte diminution des absences, des coûts et amélioration de la prévention. Texte: Nadia Gendre; photo: Sébastien Agnetti Gestion des absences = Prévention efficace 16 Suva benefit 4/2024

conseils de Urs Suter 3 1 Veiller à la qualité des informations récoltées pour pouvoir agir plus rapidement au niveau de la prise en charge des cas et optimiser la prévention en amont. 2 Consulter les statistiques livrées par les assurances (Suva, assureurs-maladie). Ce sont de précieux indicateurs pour améliorer la gestion des absences et/ou la prévention. 3 Transmettre aux intérimaires les instructions adéquates pour chaque poste de travail et leur assurer une formation en sécurité avant le début du placement. Mesures «Ma première priorité a été de centraliser ces données à un seul endroit. Nous avons donc constitué une équipe de six spécialistes en case management afin de récolter tous les détails importants en lien avec les accidents ou maladies annoncés, et ce dans un délai inférieur à une semaine. Cette équipe s’assure également de maintenir le contact avec les personnes absentes et, si nécessaire, de chercher avec les institutions concernées la meilleure manière de faire avancer le cas. Chaque semaine, nous discutons ainsi ensemble de tous les cas d’absences de longue durée afin de faire le point de situation. Cela peut sembler contraignant, mais je vous assure que lorsqu’il y a un suivi hebdomadaire, les résultats sont aussi là. Aujourd’hui, chaque intérimaire engagé reçoit au préalable des instructions claires sur la marche à suivre en cas d’accident ou de maladie. À cela s’ajoute une formation sur la sécurité et la santé au travail proposée par Securiman, une des sociétés du groupe. C’est un vrai plus, car le travail temporaire connaît davantage d’accidents que les employés fixes. Aussi mettons-nous tout en œuvre de notre côté pour anticiper les risques et les accidents grâce à une sensibilisation en amont du placement.» Résultats «En cinq ans, Interiman Group a vu ses coûts liés aux absences maladies et accidents, de même que son taux de risque d’accident, diminuer de manière considérable. Car une gestion des risques rigoureuse, c’est aussi une source précieuse d’informations pour la prévention. Par exemple, lorsque nous remarquons des accidents à répétition dans une même entreprise, nous la contactons afin d’envisager avec elle des mesures pour éviter que cela se reproduise et, de notre côté, nous en tenons compte dans nos formations.» Défis «Lorsque je suis arrivé il y a six ans, chaque agence enregistrait les déclarations d’accident ou maladie de ses temporaires et en assurait le suivi, plus ou moins consciencieusement. Conséquence : des retards et un manque de suivi. Sachant qu’il est important de limiter la perte de temps entre le moment de l’accident et la récolte des informations, mon défi a donc été d’optimiser cette récolte de données, de garantir leur suivi et de créer un accompagnement dans le temps des personnes absentes afin qu’elles se sentent encadrées et soutenues.» «La proactivité est un élément- clé pour diminuer les absences et améliorer la prévention.» Urs Suter, directeur administratif d’Interiman Group Services SA Suva benefit 4/2024 17

Substances nocives dans la construction HAP et PCB: comment réagir? Outre l’amiante, on peut aussi trouver des HAP ou des PCB dans des matériaux qui constituent aujourd’hui des dangers lors de travaux de déconstruction et de transformation. Les PCB se cachent par exemple dans les joints d’étanchéité et les peintures. Consultez notre site et nos fiches thématiques. Attention! Polluants lors des travaux de transformation et de déconstruction Site Internet: suva.ch/polluants-du-batiment Sécurité au travail / protection de la santé Le programme des cours 2025 est arrivé La sécurité et la santé au poste de travail sont essentielles à la réussite à long terme d’une entreprise. Pour les garantir, il faut que le personnel dispose d’une solide formation sur ces sujets. Les inscriptions à nos cours et formations 2025 sont ouvertes: laissez-vous convaincre par notre offre! Informations Offre de cours 2025: suva.ch/88045.f Toutes les informations sur l’offre de cours: suva.ch/formation Poussières de bois Bien prévoir et gérer les installations d’aspiration Les poussières et copeaux sont nocifs et comportent des risques d’incendie et d’explosion: dans la transformation du bois, il faut donc bien planifier les installations d’aspiration. Veiller à la sécurité au travail et à la protection de la santé rend cette activité sûre. La nouvelle publication synthétise les principaux points liés à la sécurité. Systèmes d’extraction de poussières et copeaux Feuillet d’information A4: suva.ch/44100.f Menuiserie Bien former à la manipulation d’amiante La majorité des bâtiments construits avant 1990 renferment de l’amiante. Les responsables hiérarchiques doivent donc former leur personnel aux travaux dans ces édifices afin de gérer le danger en toute sécurité. Ils peuvent s’aider de nos conseils pour l’instruction des menuisiers: la nouvelle publication explique en détail les points à aborder lors de l’instruction et de l’exécution des travaux dans six situations de travail courantes. Axée sur la pratique, cette aide complète les règles de la branche amiante en vigueur. Identifier, évaluer et manipuler correctement les produits amiantés. Conseils pour l’instruction des menuisiers Feuillet d’information A5: suva.ch/88337.f 18 Suva benefit 4/2024

1er prix: montre connectée Ce numéro de «benefit» vous a-t-il plu? Participez à notre sondage avant le 24 février 2025 pour tenter de remporter l’un des magnifiques prix mis en jeu. Pour y accéder: suva.ch/sondage-benefit Votre avis au sujet de «benefit» 3e prix: set de badminton Prévention des explosions. Principes, prescriptions minimales, zones Feuillet d’information A5: suva.ch/2153.f Éléments de construction en bois. La planification, gage de sécurité Feuillet d’information A4: suva.ch/66135.f Attention, danger électrique! Travaux à proximité de lignes aériennes Feuillet d’information A4: suva.ch/66138.f Air comprimé: le danger invisible. Soufflettes et raccords: objectifs de sécurité et solutions Feuillet d’information A4: suva.ch/44085.f Identifier, évaluer et manipuler correctement les produits amiantés. Règles de la branche pour les techniciens du bâtiment Brochure A6/5: suva.ch/84053.f Nouveautés ou rééditions sur suva.ch Vous trouverez une liste de toutes les nouvelles publications et des publications remaniées sur la prévention des accidents et des maladies professionnelles sur suva.ch/publications Identifier, évaluer et manipuler correctement les produits amiantés. Règles de la branche pour les entreprises électriques Brochure A6/5: suva.ch/84059.f Ouvertures dans les planchers Liste de contrôle A4: suva.ch/67008.f Échelles fixes Liste de contrôle A4: suva.ch/67055.f Équipements de protection individuelle (EPI) Liste de contrôle A4: suva.ch/67091.f Protégez-vous contre les infections transmises par voie sanguine. Que faire en cas de contact Aide-mémoire au format de poche 90 × 140 mm: suva.ch/2863.f Que faire en cas de contact Feuillet d’information A4: suva.ch/2865.f Essayer le transfert intelligent Parcours pour les services de soins et d’assistance Un nouveau module de prévention offre aux services de soins et d’assistance un premier aperçu du transfert intelligent. Ce principe consiste à transférer une personne avec de petits moyens auxiliaires en ménageant son corps et en mobilisant ses ressources. Avec les moyens auxiliaires à disposition, le groupe se répartit à cinq postes sur des situations courantes et veille à un transfert optimal. Parcours avec de petits moyens auxiliaires Module de prévention do it yourself: suva.ch/modulesdeprevention Mot-clé «moyens auxiliaires» Vous avez la possibilité de commander nos publications en ligne en indiquant le numéro de référence dans le champ de recherche sur suva.ch Publications 2e prix: blender mixeur Suva benefit 4/2024 19

Portez systématiquement un casque. Choisissez des vêtements de couleur claire avec des réflecteurs pour une meilleure visibilité. Contrôlez régulièrement les freins, l’éclairage, les pneus et la chaîne. Faites réviser votre vélo chaque année par un spécialiste. Respectez les autres usagers de la route. La sécurité et la tolérance sont toujours prioritaires. Planifiez votre itinéraire et prévoyez suffisamment de temps pour le trajet. Informez-vous de l’état des routes. Restez cool en cas de neige et de verglas. Suivez les conseils de l’expert. Informez-vous maintenant sur suva.ch/velo-f pour de joyeuses fêtes en toute sécurité et une bonne et heureuse nouvelle année. S100479.f

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